Ouvrir la porte à l’imaginaire
Avec les élèves de Thérèse Marion-Veyron et Nathalie Cambon, enseignantes de l’école d’Orgeoise et avec l’intervention de Benjamin Huet, comédien professionnel du Voiron Impro Club dans le cadre de l’exposition de la porte ancienne, de l’A.H.P.P.V
Les élèves de CE2 ont suivi une initiation au théâtre d’improvisation, de 6 séances d’une heure. Cette initiation a été centrée sur leur capacité à créer des histoires à partir de leur seule imagination. Et cela a abouti à la création d’historiettes, brèves, impromptues, souvent étonnantes et purement issues de l’imagination des enfants sur l’instant. Vous pouviez les entendre lors de l’exposition qui a suivi dans le hall de la mairie de Coublevie ou ici.
Cette découverte ludique a néanmoins permis de travailler un certain nombre d’axe sous-jacents. En voici quelques uns…
Le schéma narratif.
Comme vous l’entendrez, les enfants utilisent des tournures de liaison :
Tous les jours…
Mais un jour…
Et grâce à cela…
Et depuis ce jour…
Toute histoire se situe dans une normalité (Il était une fois… Et tous les jours…)
C’est dans cette normalité, qui peut être déjà fantastique, qu’apparaît un élément perturbateur (Mais un jour…)
Suite à cet élément, il y a des conséquences et des aventures (Et à cause de ça / Et grâce à ça…)
La résolution de tout cela aboutissant à une nouvelle normalité, différente, dans un nouvel équilibre. (Et depuis ce jour.)
Ce schéma rejoint certains des aspects symboliques de la porte. La Porte est symbole de passage, il y a un avant, un seuil à franchir et un après.
Cet aspect symbolique de la porte rejaillit très fréquemment dans la création des enfants. Derrière la porte, on trouve ainsi des manifestations de la peur de l’inconnu : Dragon, ogres, fôret avec des animaux sauvages….
Mais, par conséquent, on trouve aussi souvent la récompense de s’être confronté à l’inconnu : Un trésor, de l’or, une abondance…
La porte est donc à la fois un symbole de croissance, d’évolution mais aussi des prises de risques et des récompenses qui peuvent y être associées.
La création spontanée, sur le même mode que l’écriture automatique, ouvre sur l’expression inconsciente de ces thématiques.
La description et les adjectifs qualificatifs.
Une histoire qui ne passe que par l’énoncé des actions qui s’y produisent manque de saveurs. En effet, pour toucher la personne qui écoute, il faut l’accompagner dans la représentation sensorielle de ce qu’on souhaite soi-même lui évoquer.
Intéressante « coïncidence », les élèves étudiaient en ce moment les adjectifs qualificatifs…
Nous avons complété cela en leur proposant d’utiliser des comparaisons. Parfois, vous entendrez donc « Il était… comme… ». Avec de temps à autre, un aperçu étonnant de leur vision du monde et de leur interprétation d’un adjectif (« C’était un pays grand comme… un bâteau ! »)
L’individualité dans la création collective.
Lorsque que c’est son tour de parler, l’enfant a le pouvoir sur l’histoire. Cette force de proposition est intimidante, c’est une responsabilité. Mais, pour se rassurer, on n’est pas seul à contribuer à l’histoire. Cette rassurance vient avec une conséquence : On doit faire avec ce que les autres ont proposé avant. L’enfant doit donc être à la fois dans l’écoute et l’acceptation, pour pouvoir, le moment venu, exercer sa propre force de proposition.
L’histoire est à la fois sa création et celle des autres. Et ensemble on fabrique quelque chose que séparément, on n’aurait pas pu créer.
Une approche de la création médiatique.
Les enregistrements de la 7e séances ont été réalisés avec du matériel professionnel, utilisé habituellement en création de podcast, de reportages radio ou de journalisme. C’est un premier contact avec ce monde pour les enfants.
Mais les sons que vous entendez ne sont PAS ce qui a été enregistré. Chaque groupe a enregistré 3 à 5 histoires. Il y a eu une première sélection (Parfois, rarement, 2 histoires ont été retenues car le choix a été difficile pour le monteur!!!) Puis chaque histoire retenue a fait l’objet de travaux de montage : Suppression des bruits parasites quand c’était possible, suppression des silences trop longs, augmentation du volume pour les voix fluettes… Entre 30 et 40 minutes de montage par histoire.
L ors de la 8e et dernière séance de travail, les enfants ont été confrontés à cela. En comparant le son enregistré (appelé « rush ») avec le son finalement diffusé, on a cherché à aiguiser leur esprit critique sur ce qu’on perçoit – ou pas !- lorsqu’on a affaire à un contenu médiatique. Dans un monde de vidéos virales, de « reels », ou simplement de télévision, il est important de savoir que ce qui est se dit « authentique » est souvent issu d’interprétations et de filtres, ne serait-ce que parce que la technologie l’oblige.
Dans ce projet, nous avons tenté d’ouvrir une porte vers l’imaginaire, pour mieux faire face à sa propre réalité intérieure, à sa manière de la communiquer et d’appréhender ce que les autres nous communiquent.
(Pour télécharger un fichier, faire un « clic droit » sur le lecteur audio puis sélectionner « Enregistrer le fichier audio sous… »)
Mise à jour : Nous avons constaté un problème de chargement dans les lecteurs.
Ce problème est très aléatoire d’un affichage sur l’autre et nous n’avons hélas pas trouvé sa cause.
Nous vous suggérons de faire un clic droit sur les fichiers qui vous intéressent et de les télécharger pour les écouter directement sur votre appareil.
Elèves de Mme Marion-Veyron .
Imaé, Valentin A, Lucien, Gabi et Maryam avec Marie. (1)
Imaé, Valentin A, Lucien, Gabi et Maryam avec Marie. (2)
Emma, Noé, Liv et Marvine.
Eden, Elina, Clément et Lucie.
Daryl, Léa, Elric, Camille et Kimy.
Clémence, Valentin H, Clarisse, Raphaël et Maël.
Agathe, Léo, Alice, Gabin et Eliott.
Elèves de Mme Cambon .
Aida, Raphaël, Adrien, Samuel et Léonie.
Arthur, Alix, Chloé, Thomas et Alessia.
Elise C, Esther, Léa et Sossefo.
Léon, Livia, Axel, Nila et Alyna.(1)
Léon, Livia, Axel, Nila et Alyna.(2)
Malo, Tiago, Elise P et Lucas.
Olivia, Léonard, Inaya, Colin et Paul.